1ère manche / 1er match : HPS - PU

Han ! Même pas peur, Templeton ! Cause toujours, j'ai juste rien entendu ! Blablabla... Pardon ? La cohésion de l'équipe ? Non ! Mais ça, c'était secondaire ! Bisounours venait d'essuyer un terrible affront et Eugénie douce, aimable, charmante jeune fille pleine de vie et de bonheur ne pouvait le tolérer ! Aha ! Reviens un peu par ici si tu l'oses, vil serviteur du démon haineux, et redis moi ça en face, un peu, pour voir ! Mais non... Le couard préférait fuir ! Genre, il avait un souafle à attraper, mais oui, bien sûr ! Eugénie n'était pas dupe, elle savait bien qu'Ethan tremblait dès qu'elle approchait. Comment cela "non" ? Quand elle pensait qu'il était le cousin d'Athénaïs... La pauvre enfant avait bien du mérite, d'avoir grandi dans une telle famille ! Franchement, il allait être grand temps pour elle de se mettre en quête de ses véritables parents. Car il était bien évident, aux yeux d'Eugénie du moins, que son amie, avec sa classe et sa distinction, ne pouvait en aucun cas être parente avec cette vile crapule de Templeton ! Non ! Elle devait nécessairement être la fille cachée de la Duchesse D'Ecosse ou de Lady Darlinghton ! Auquel cas les deux petites seraient cousines ! Et Athénaïs ne pourrait plus épouser Auguste-Ernest, quel dommaaaage ! La preuve ? Elle avait toujours fait montre d'un talent aussi rare que particulier pour tenir sa tasse de thé en vol sans rien renverser. Qu'on leur apporte la théière et Célia pourrait faire une petite démonstration de son talent. Le spectacle ravirait d'ailleurs certainement le public, qui devait commencer à se lasser de voir des joueurs galoper dans les cieux après une stupide petite baballe colorée. Fallait-elle qu'elle soit magnanime, pour avoir accepté de se prêter à ce jeu stupide ! Si encore on lui avait laissé choisir la couleur du dossard... Mais non ! Il avait fallu que le capitaine opte pour ce violet hideux sans même la consulter au préalable ! Un rose bonbon aurait été tellement plus seyant... Tss, tss, tss ! Elle avait bien essayé d'imposer aux autres joueurs le port d'un pin's Bisounours rose fluo en signe de reconnaissance, mais personne n'avait semblé très enthousiaste à cette idée. Les sots ! Les pin's auraient certainement eu de quoi déstabiliser leurs adversaires !
Eugénie la mal aimée laissa échapper un petit soupir ennuyé en observant Templeton faire son intéressant voler à l'autre bout du terrain. Elle avait hésité à le poursuivre pour lui faire payer son outrecuidance dans un duel à mort mais l'idée d'abîmer son tout nouveau noeud en soie dans la bataille l'en avait dissuadée. Et puis, elle n'avait pas de témoins dignes de ce nom. Au lieu de cela, donc, Eugénie remonta jusqu'à Athénaïs, en possession du souafle, des fois qu'elle aurait eu envie de le partager ("La passe, la passe, la passe... A moi, à moi... J'ai... J'ai... J'ai... J'ai pas !"). Lorsque Célia lui envoya la balle, Eugénie la reçut dans les dents l'attrapa avec grâce et élégance et, après s'être approchée encore un peu jusqu'aux trois anneaux des adversaires les ordures, ils ne voulaient même pas déclarer forfait, écrasés par leur supériorité technique évidente, tira.

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Bon, d'accord. De deux choses l'une : soit ce gardien était très long à la détente, soit il était complétement suicidaire. Soit il était très doué. Ah non, ça, c'est juste pas posssible. Eugénie l'incarnation même de la patience commençait à trouver son entêtement un petit peu vexant. Qu'il prenne garde, on en avait embastillé pour moins que cela ! Le marquis de Sade, par exemple, hé bien il... Comment cela, ce n'est pas dans le sujet ? Certes, la Bastille avait été détruite depuis, mais qu'à cela ne tienne ! La Tour de Londres (qui se portait bien, merci pour elle) ferait très bien l'affaire. En plus, un prisonnier geignant et moribond animerait un peu les visites touristiques. Hé ! Peut-être même que Templeton pourrait tenir compagnie au gardien condamné, dans sa cellule ?
Mais en attendant le procès de ce détestable personnage, Eugénie était bien obligée de continuer à jouer. Elle n'avait, d'ailleurs, pas envie de s'arrêter, bien au contraire ! Elle avait le sentiment que le gardien la narguait du haut de sa suffisance (han, c'est facile de se moquer, quand tout ce qu'on a à faire, c'est une pauvre ronde autour de ses buts !) et elle ne pouvait le tolérer ! A travers elle, c'était toute la noblesse qui venait d'être insultée et qui criait vengeance ! Au moins tout ça. La petite était donc plus décidée que jamais à faire entrer cette saloperie de souafle dans une de ces anneaux (non moins saloperies que le souafle, soit dit en passant). Bien entendu, Eugénie ne pensait pas réellement "saloperie", elle avait un langage bien trop châtié pour s'y risquer, mais si elle s'était laissée aller à un instant d'égarement, ce serait probablement le premier mot qui lui serait venu à l'esprit.
Elle attrapa donc de nouveau la balle au vol et là "oups, mince, c'est pas le souafle, c'est un cognard..." et fonça tête baissée tel le faucon vengeur en direction des buts. On ne se moquait pas impunément d'Eugénie Angélique Florence Louise Marie De Montvermeil ! De toute façon, elle allait tout rapporter à Carter, et alors il verrait sa tête, à la récré, le gardien ! Que le Grand Bisounours (le GB pour les intimes) soit avec elle !

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Bien. Le gardien voulait visiblement la guerre, et il l'aurait ! Une fois de plus, le tir d'Eugénie avait été bloqué. A croire qu'elle était mentalement reliée au gardien ! Et le premier qui osait supputer qu'elle avait été payée par l'équipe adverse pour rater tous ses buts allait voir de quel bois elle se chauffait. Jamais personne n'avait résisté aussi longtemps à Eugénie et elle ne pouvait pas dire qu'elle trouvait l'expérience agréable ! Même Ethan s'était révélé moins coriace lorsqu'il avait croisé Eugénie dans les cuisines "soit disant" interdite mais que tout le monde squattait quand même. Comme quoi, les entrées secrètes n'étaient pas toujours très efficaces et le règlement intérieur avait un caractère dissuasif douteux. Templeton avait tenu tête à Eugénie moins longtemps que cet affreux gardien et, depuis, les deux Serpentards s'étaient soigneusement évités. Ou plutôt, Ethan avait eu la décence d'éviter Eugénie qui, elle, n'évitait jamais personne, c'était bien connu. Eugénie ou je fonce dans le tas, et puis advienne que pourra. Pour un peu, son camarade et meilleur ennemi remonterait presque dans son estime ! La fillette avait plissé les yeux et lancer un coup d'oeil particulièrement mauvais en direction du gardien, tandis que le souafle était remis en jeu et presque immédiatement accaparé par Athénaïs, qui, elle, parvenait à marquer, cette veinarde ! Dans trois minutes, Eugénie allait sortir l'artillerie lourde et tant pis pour le fair play ! De toute façon, c'était lui, là, qui avait commencé ! Elle ne faisait que défendre son honneur bafoué en répondant à une provocation des plus abjectes ! La mine patibulaire, mâchoire inférieure avancée et sourcils froncés, la jeune De Montvermeil se serait probablement précipitée sur son provocateur si Athénaïs ne l'avait pas interpellée. Comment ? La pause little cake ? Grand Dieu, oui, il fallait qu'elle ait lieu ! Avec un peu de chance, le gardien s'étoufferait en mangeant son macaron ! Et s'il faisait mine de sortir de la Tea Time vivant, Eugénie trouverait bien un moyen de l'achever avant qu'il ne remonte sur son balai. Est-ce qu'Hagrid gardait une bestiole vorace chez lui, en ce moment ? ("Un loup-garou ? Ouais, c'est mignon... Nooon, c'est presque pas dangereux !") Non ? Dommage ! Mais qu'à cela ne tienne, elle trouverait bien un moyen de se débarrasser de ce gardien encombrant (genre on a besoin d'un gardien pour les buts, tss, tss, tss !) : elle n'avait pas été répartie à Serpentard pour rien (malgré les apparences...).

- Oh oui ! répondit-elle en esquissant un sourire mauvais, j'espère qu'il y aura une pause... Je crois que j'ai besoin de vitamines... Ceci étant, poursuivit-elle, subitement candide, j'ai des scones dans ma poche, tu en veux ?

Malheureusement, avant qu'elle n'ait eu le temps de tendre un biscuit à Athénaïs, elle dut attraper le souafle... Allez, hop, c'était reparti !

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'Souafle' :

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Depuis le début du match, Yoite parcourait le terrain de long en large à la recherche du fameux Vif d'Or. Cela faisait déjà un moment qu'il tournait en rond, sans résultat, la petite balle dorée était si rapide, qu'il était quasiment impossible de la voir. Malgré tout, il était bien déterminé à la trouver, et à l'attrapper avant l'attrappeur adverse, pour rapporter de nombreux points, ainsi que la victoire à son équipe. D'ailleurs, ils en avait plus que besoin, l'équipe adverse était en tête. Tout à coup, il entendit un léger bourdonnement à côté de son oreille droite, il tourna aussitôt la tête. C'était la petite sphère qu'il convoitait tant, il tendit la main afin de la saisir, mais elle se déroba. Il se mit alors à la poursuivre à la vitesse de l'éclair. La petite balle accélérait de plus en plus, le vampire en faisait de même. Il évoluait à une telle vitesse qu'il lui était difficile de voir où il allait, si bien qu'il faillit percuter un des buts adverses de plein fouet, il l'évita de justesse. Il continua sa course folle durant de nombreuses minutes. Il n'avait plus aucune notion du temps, et ne se rendait plus compte de se qui se passait entre les autres joueurs. Soudain, le Vif d'Or fit volte face, et passa à quelques centimètres de son épaule, il se retourna vivement et tendit à nouveau la main, tout en espérant la saisir cette fois ci.

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'Vif d'Or' :

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Ouais, non, mais là, elle avait fait exprès de mal viser, pour feinter, le gardien ! Et puis il fallait bien essayer : si, quand elle visait juste, le gardien arrêtait son tir, peut-être qu'en lançant le souafle en direction des gradins, il passerait les anneaux ? N'empêche que Caramba, encore raté ! Tout autre qu'Eugénie aurait probablement déjà jeté l'éponge et supplié un des batteurs de l'envoyer directement à l'infirmerie mais la jeune fille, elle, était plutôt du genre coriace. Tel le bulot accroché à son rocher un jour de tempête, elle résistait encore et toujours à l'envahisseur dépression quidditchtesque. En réalité, il ne lui était pas encore venu à l'esprit qu'elle pouvait, tout simplement, n'avoir aucun don pour ce sport et ce n'était certainement pas les propos railleurs d'Ethan qui allaient la faire pencher dans cette direction. Tout le monde savait qu'Eugénie ne faisait pas grand cas de Templeton, alors d'ici à ce qu'elle tienne compte de ce qu'il pouvait bien baragouiner... La fillette coinça une mèche de cheveux rebelle mais pas autant que le gardien derrière son oreille et plissa les yeux d'un air vavguement, mais vaguement seulement, ennuyé. Bien. D'un geste vif, elle tira un petit scone doré à souhait de la poche (outrageusement violette) de sa robe et croqua dedans. Bien entendu, un scone sans thé, c'était comme un Noël sans neige, une pizza sans fromage, un galette sans beurre, un Carter sans Megan... Euh... Non, un Carter avec Megan, plutôt. Enfin bref, c'était (presque) inconcevable et nettement moins charmant, mais puisque le Tea Time ne semblait pas être pour tout de suite quelle organisation, franchement ! et qu'Eugénie ne se promenait pas partout avec un thermos, elle devrait bien s'en contenter. Son petit goûter terminé Eugénie, ou je laisse tomber mes copains pour aller manger. Notez, Ethan n'était pas son copain, merci pour elle !, la jeune fille revint se placer plus au centre du terrain (oui, parce qu'elle avait quand même eu la décence de se cacher se placer en retrait pour manger comme ça les miettes tombaient sur la tête des spectateurs afin de ne gêner personne et ce même si globalement, elle s'en fichait, de gêner), dans l'espoir vain d'avoir de nouveau le droit de toucher le souafle. Genre ses coéquipiers vont continuer à lui faire des passes. Si elle ne marquait pas, le capitaine finirait pas faire entrer son remplaçant sur le terrain ! Satané gardien ! Il allait lui en cuire ! Célia, magnanime et charitable c'est une Poufsouffle en même temps, lui passa le souafle. Eugénie s'en saisit ça, pour le rattrapage de balle, elle était bonne lestement et fonça une fois de plus, telle la Gryffondor en maraude vers les buts... Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

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'Souafle' :

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Yoite frôla le Vif d'Or de ses doigts, mais n'arriva pas à le saisir. La petite balle s'échappa si vite, qu'il la perdit de vue. Furieux, le vampire jura, et fit le tour du terrain à toute vitesse. Conscient que ce n'était pas la bonne méthode pour retrouver le précieux projectile, il se calma, et resta en vol stationnaire durant quelques minutes. Il en profita pour reprendre son souffle. Il passa sa manche sur son front ruisselant de sueur, tout en continuant de scruter les moindre recoin du stade. Son équipe était en très mauvaise posture, il fallait absolument qu'il sauve ses coequipiers de ce mauvais pas. Soudain, il aperçu un petit rayon doré à l'autre bout du terrain, puis il ne vit plus rien. Quelques secondes plus tard, il vit le même rayon quelques mètres au-dessous de lui. Yoite piqua alors à la verticale, et fonça sur le Vif d'Or. Ce dernier birfuqua brusquement, le vampire le suivit tout aussitôt, en manquant de s'écraser au sol. Décidément, le Quidditch était un sport dangereux. Il poursuivit la balle dorée à travers le stade durant de longues minutes. Le vampire remarqua qu'elle perdait peu à peu de la vitesse, il trouva cela pour le moins étrange. Quel mauvais tour cette maudite balle allait-elle encore lui jouer ? Il préféra effacer cette question de son esprit, et accéléra en sa direction. Elle n'était plus très loin de lui désormais, il prit encore un peu de vitesse, se pencha en avant sur son balais, et tendit la main. Cette fois, il fallait absolument qu'il l'attrappe.

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'Vif d'Or' :

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Myrielle observait son équipe d’un air à moitié désemparé, à moitié
perplexe. Non mais… C’était quoi ce biiiins ! Enfin, de toute façon,
ils menaient ! Mais était-ce vraiment une raison pour que les membres
de son équipe dégagent des ondes de haine comme ça ? Myrielle trouvait
ça pathétique de leur part, ils n’étaient plus des enfants de quatre
ans ! La maternelle moldu c’était pas ici quoi ! Naviguant sur son
balai, elle étudia chacun des membres. Perle n’était pas pour le moment
très active mais ça viendrait peut-être (de toute façon Myrielle était
bien incapable de lui en vouloir), de même pour Bella… mais ça
n’handicapais pas du tout l’équipe car les poursuiveurs se donnaient à
fond malgré leur inimitié. Eugénie tentait et tentait encore (bien,
bien, qu’elle continu donc jusqu’à épuisement, Myrielle approuve)
pendant que Ethan et Célia formaient un duo de choc à peu près soudé.
En parlant d’Ethan, Myrielle le fixait de ses prunelles bleu clair dès
qu’elle levait le menton. Elle le surveillait parce qu’il était le plus
belliqueux des trois (oui, Myrielle ne connaît pas encore Eugénie le
Bisounours tueur de lapin !) et qu’elle n’aimait pas trop ses
réflexions à propos d’Eugénie justement.

« Laisse donc Montvermeil tranquille Templeton ! Elle fait ce qu’elle
peut. Le gardien doit juste avoir une dent contre elle… Si ça
t’arrivait à toi, tu fanfaronnerais moins. » On peut dire qu’entre eux
ça commence très bien ! Mais la belle Symphonie avait autre chose à
faire que de lustrer l’ego d’Ethan. Et en plus de ça, même si elle
n’avait pas encore eut le vif d’or, le crétin d’en face non plus et
c’était à peu près tout ce qui comptait pour le moment. En plus de ça,
si c’était aussi facile d’attraper le vif d’or le quidditch n’aurait
aucun intérêt puisque le match s’arrêterait au moment où Myrielle
l’aurait entre les doigts… Alors forcément hein, lancer le souaffle…
les bourrins dans le genre du blondinet, ça il pouvait le faire, mais
le reste… De toute façon, il valait mieux que Myrielle arrête de
s’énerver sinon ça finirait en massacre dès qu’ils poseraient un pied à
terre. Elle était tout à fait capable de leur foutre des coups, c’était
pas ça qui lui faisait peur… Qui ne connaît pas la violence de Myrielle
? Bien qu’elle se soit calmée depuis l’entrée de Perle à l’école
(Myrielle tenait à faire bonne figure devant son amie), elle n’en avait
pas moins mis au tapis plus d’un… Mauvaise maîtrise de ses nerfs. Que
voulez-vous, c’est ça d’être lunatique hein ! Un coup elle était hyper
contente et elle sautait au cou de tout le monde ! Un coup, elle était
en colère pour un rien et en fichait une à tout un chacun. Restez que
là, elle voulait le vif et foi de Symphonie… elle l’aurait ou les
autres membres de l’équipe allaient passer un sale quart d’heure…

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'Vif d'Or' :

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Yoite ne réussit encore pas à saisir le Vif d'Or, et ce dernier s'envola au loin. Fou de rage, il se lança à nouveau à sa poursuite. Malheureusement, l'attrapeur adverse avait aussi aperçu la petite balle dorée, et faillit la saisir. Le vampire crut durant une fraction de seconde que le match était terminé, et que son équipe avait perdu, mais ce n'était pas le cas. Il s'en redit compte, en voyant le Vif d'Or s'élancer en sa direction, pour venir virvoleter autour de sa tête. Yoite n'eut pas le temps de le saisir, il était déjà repartit à l'autre bout du terrain. Il se lança à nouveau à sa poursuite, en évitant tant bien que mal les autres joueurs, ainsi que les poteaux de buts. Il ne fallait surtout pas qu'il se blesse. Malgré la vitesse à laquelle il évoluait, il gardait les yeux grands ouverts, rivés sur le minuscule objet volant. Tout à coup, le Vif d'Or disparut. Yoite s'arrêta alors, et observa les alentours. Il ne le voyait pas. Mais où avait-il bien pu passer ? Il décida d'attendre quelques minutes, en espérant de vite le retrouver. Au bout d'un moment, ne le trouvant toujours pas, il décida de parcourir lentement le stade. Lorsqu'il arriva près des tribunes, il vit une lueur dorée passer à toute allure devant ses yeux. Il se lança à sa poursuite. La balle volante avait bien décidé de lui en faire voir de toute les couleurs, elle le promenait dans tous les sens. Elle lui faisait enchaîner un certain nombre de montées, de descentes, de demi-tours, et encore de nombreuses acrobaties aériennes. Yoite décida de ne pas se laisser faire, il accéléra donc, et une fois arrivé à la hauteur du Vif d'Or, il tendit le bras, pour le saisir.

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Mon Père, mon Père, pourquoi m'as-Tu abandonné(e même, en l'occurrence) ? Bien. De toute évidence, ce souafle avait été ensorcelé pour ne pas entrer dans les anneaux lorsqu'Eugénie le lançait. C'était certainement l'oeuvre d'un jaloux. Elle soupçonnait fortement Ethan. Certes, le jeune garçon semblait avide de gagner c'est normal, c'est un Serpentard mais son désir de voir la victoire revenir à son équipe était-il assez fort pour lui faire oublier, le temps d'un match, l'animosité qu'il éprouvait vis-à-vis d'Eugénie qui ne lui avait pourtant rien fait, un comble, tout de même ? La fillette en doutait. Bien entendu, on pouvait également supposer qu'un vilain mage prolétaire, jaloux de la noblesse des De Montvermeil, les avait maudit jusqu'à la fin des temps en leur interdisant toute chance au quidditch, mais cette explication était d'autant plus bancale que les De Montvermeil igniraient tout du monde sorcier jusqu'à ce qu'Eugénie reçoive sa lettre d'admission. Certes, depuis lors, la famille s'était bien rattrapée, surtout qu'Auguste-Ernest avait lui même quel malheur intégré Poudlard mais, à moins que le méchant mage n'ait été particulièrement doué en divination, il ne pouvait pas le savoir. Non ! S'il avait eu à lancer une malédiction, il aurait probablement pris quelque chose comme "ne peut s'empêcher de dormir à la messe" ou "imite le dromadaire tous les soirs, à minuit", pas quelque chose d'aussi spécifiquement magique que le quidditch. D'ailleurs, elle était plutôt loupée, cette malédiction : certes, Eugénie manquait sans cesse sa cible, mais tout de même, ne pas être fichue de viser convenablement les buts avec un souafle n'était pas la chose la plus handicapante au monde. D'aucuns avaient eu moins de chance en écopant de métamorphoses grotesques ou de malchance quotidienne. Halàlà, quand même, c'était honteux ! La seule malédiction qui était lancée sur la famille et il fallait en plus qu'elle tombe sur un mage au rabais. Eugénie irait se plaindre à qui de droit : elle aussi, aurait dû avoir droit aux dragons crachant des flammes et aux princesses emprisonnées en haut d'une tour ! Rien à faire, du souafle molasson ! Et en parlant de souafle... La balle lui arrivait de nouveau dessus. Certainement par erreur. Un coup de vent malencontreux avait dû dévier le tir d'Ethan qui devait maintenant songer, horrifié : "Non, pas Eugénie, non, non, pas elle, pitiéééééé !". Mais de pitié point il n'y avait. La brunette s'empara de nouveau du souafle et fonça, la balle fermement coincé sous le bras, vers les buts adverses, où son destin l'attendait (violons qui couinent, trompettes de la mort, orage et éléments déchaînés pour l'occasion, s'il vous plaît !).

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'Souafle' :

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